Photo "Deux en un" de Luisa Aguiar - Modern Blocks
Photo "Mbuas 5" de Colin Delfosse - Modern Blocks
Photo "Vulcão do Fogo on Fire" de Luisa Aguiar - Modern Blocks

Photographie "Mbuas 1" de Colin Delfosse éditée par Modern Blocks
Edition ultra limitée à 30 exemplaires, numérotée et signée
En 2010, la République démocratique du Congo célébrait en grande pompe les 50 ans de son indépendance. L’occasion, pour la RDC et son président de montrer au monde – et à l’ancienne puissance coloniale - l’évolution de sa politique des « cinq chantiers » dont fait partie le transport. Avant l’arrivée des nombreux chefs d’Etat toutes les routes de la capitale subissaient un ravalement de façade : le boulevard principale faisait peau neuve pour le défilé. Mais si Joseph Kabila peut se vanter d’avoir remis sur pied les grands axes de la capitale, il ne pouvait masquer le véritable visage du transport kinois : les foula foulas. Ces véhicules hétéroclites, composés de pièces diverses embarquent les Kinois d’une commune à l’autre. Interdits de circulation en ville la semaine précédant la célébration, ils sont pourtant le « système nerveux » de Kinshasa. Plus on s’écarte du centre ville, plus ils se font nombreux et déglingués. Dans les quartiers de Ngili, Massina et Matete, ces véhicules de 3e, 4e voire 5e génération sont surnommés ‘Mbua’ (chien, en lingala). Le problème du transport n’est pas nouveau. Dès les années 70, alors que les multiples guerres déchirent le pays, la modeste (ex-) Léopoldville se transforme en mégapole tentaculaire mais la plupart des infrastructures routières sont en miettes et les nouveaux quartiers sont dépourvus de route. Pour palier aux transports publics inexistants (liés à la corruption rampante) de plus en plus de véhicules sont importés. Et Kinshasa, comme beaucoup d’autres capitales africaines, se transforme progressivement en réceptacle de toutes les épaves roulantes d’Europe.